Le vendredi 6 janvier 2023, les élèves de la classe se sont déplacés au Tribunal de Police de Saint-Brieuc, dans le cadre du programme d’Histoire-Géographie (article dédié). Ce déplacement fut l’occasion d’une application concrète de la rédaction d’articles pour le site internet du collège.
Les élèves ont pu raconter leur expérience de cette sortie pédagogique, faire part de leur interprétation, donner leur ressenti ; au travers de textes écrits en binômes.
Une fois les articles rédigés et corrigés, chaque groupe a présenté son article à l’oral. Un jury de lecture a aussi été formé : les élèves ont sélectionné deux des treize articles.

Voici les deux articles lauréats de cette sortie.

Analyse de la gestuelle et de la parole lors d’un procès

Les tics de langages

Quand les « euuuhh » et les « en fait » viennent parasiter un discours…
Lors du premier procès, un avocat défendait son client. Sa défense était bien construite, cependant, des tics répétitifs ont assombri son discours, le rendant moins clair et plus ennuyant.
Être avocat est un art oratoire et apprendre à maîtriser ses tics est important car, en dehors de sa dignité, il faut penser à l’intérêt de son client.

La gestuelle

Deux personnes se sont présentées devant les magistrats : le premier, les épaules vers l’avant, renfermé, la voix basse et inintelligible, avait la fâcheuse tendance à tourner la tête à chaque fois qu’il disait être sûr de ne pas avoir frappé la victime.
Le deuxième, plus décontracté et à l’aise à l’oral, avait une posture ouverte (les épaules en arrière), parlait sur un rythme égal et sûr, laissait la Juge parler et, au fil de la discussion, il se détendait, il parlait avec ses mains, les paumes tournées vers l’extérieur, signe d’ouverture à la conversation.
La Procureure et la Juge étaient plus à l’aise avec lui qu’avec le premier.

Récit de la sortie au Tribunal

Au lycée E.Renan de Saint-Brieuc

Vendredi 6 janvier 2023, nous nous sommes rendus à Saint-Brieuc à 9h. La classe ayant été séparée en deux, notre groupe a rejoint le lycée Ernest Renan dans lequel nous avons fait des analyses de documents provenant des Archives : des registres de peines datant du milieu de XIX^ème siècle.

Le Tribunal de Police de Saint-Brieuc

Vers 10h30, nous sommes allés au Tribunal afin d’assister à des auditions de personnes, venues principalement pour des agressions. Souvent, il n’y avait qu’une seule personne : soit il manquait la victime, soit il manquait l’accusé.
Par exemple, nous avons vu une personne qui avait agressé un homme dans la rue en lui faisant un coquard et des blessures aux joues. Pour commencer, la Présidente a présenté les faits reprochés à l’accusé et lu son casier judiciaire. Ensuite, il a été indiqué à l’accusé qui était présent qu’il avait le droit de garder le silence ou de prendre la parole, ce qu’il a décidé de faire. Il a alors expliqué qu’il n’avait mis qu’une « petite » gifle. Mais la Procureure lui a montré la photo et lui a demandé s’il confirmait le qualificatif de « petite » gifle, car la victime était défigurée. La Procureure a ensuite proposé une amende de 1.500 euros, car le casier judiciaire de l’accusé était rempli de faits similaires. Il a aussi été recommandé à l’accusé de ne plus faire d’infraction de ce genre sans quoi il sera placé en détention. La victime n’était pas présente à cette audience.

Impressions personnelles

Nous avons trouvé cette expérience très enrichissante. Nous avons pu nous rendre compte de ce à quoi ressemblait une audience. Nous ne pensions pas que dans une même salle il pouvait y avoir plusieurs personnes à passer, chacun leur tour.